NICOLAS CLAUSS

Les Traversants
Instants vidéo, Friche belle de mai, Marseille, 2019
Les Traversants
Festival Hors Pistes, Centre Pompidou, Paris, 2017
Les Traversants
Extrait du catalogue
Les Traversants
Centre Pompidou Malaga, 2017
Les Traversants
Extraits du film
Les Traversants
Instants vidéo, Friche belle de mai, Marseille, 2019
Les Traversants
Instants vidéo, Friche belle de mai, Marseille, 2019
Les Traversants
Instants vidéo, Friche belle de mai, Marseille, 2019
Les Traversants
Instants vidéo, Friche belle de mai, Marseille, 2019
Les Traversants
Extrait du film
Les Traversants
Instants vidéo, Friche belle de mai, Marseille, 2019
Les Traversants
Instants vidéo, Friche belle de mai, Marseille, 2019
Les Traversants
Installation ESM, Le Havre, 2017
Les Traversants
Catalogue
Les Traversants
Extrait du catalogue

LES TRAVERSANTS, 2017

Installation vidéo 3 ou 5 écrans + son
conception/réalisation : Nicolas Clauss
coproduction : Hors Pistes / Centre Pompidou
soutien : Marfret

Au début il y a les conteneurs, la marchandise et l'échelle démesurée du port du Havre, puis le métal qui trace son sillon dans un tunnel de mer et de ciel. Dans ce tunnel, des gros plans, les regards caméra des marins, traversent.
Durant l’automne 2016, la compagnie de transport maritime MARFRET a accueilli Nicolas Clauss en résidence à bord du Marfret Guyane, porte-conteneurs de 176 mètres d’une capacité de 1 700 conteneurs, au départ du Havre et à destination de Saint-Martin ; la traversée a duré 10 jours.
Ce n'est pas la destination mais le mouvement incessant du navire qui importe, c'est le flux de marchandises, le télescopage des échelles, l'économie globalisée et ces regards singuliers.

Est-ce le port du Havre qui, de gauche à droite, s’en va, quitte son espace, entraînant avec lui ses grues, ses mâts et ses quais ? Une mouette court et vole en sens inverse, remonte le bref espace entre un temps et l’autre. Non, ce n’est qu’un effet ; il n’y a que l’œil de l’artiste qui détermine l’espace et le temps. Ici on traverse. Mais qu’est-ce que traverser : passer d’un point à un autre, mais dans quel sens ? Passer un pont, une rue… Ici c’est l’eau, d’abord, d’où cet effet saisissant des lignes qui s’écartent et se longent mutuellement. Alors, c’est sans doute ça, comme si le port du Havre s’en allait. Comment traverse-t-on l’eau ? La traverser, c’est peut-être perdre la tête, comme on perdrait les sens, ou au moins sa dimension figée. Le regard glisse sur les choses qu’il voit sans les traverser.

Du temps nous est donné. Et ce temps est la condition de l’habiter. La traversée nous offre l’occasion de mieux montrer d’autres directions que les gestes pourraient emprunter, d’autres rapports qui pourraient se composer à l’image avec d’autres parties de l’image, avec d’autres gestes ou d’autres espaces.

Extrait du catalogue par Jean-Paul Manganaro

Expositions :
2019 : Instants Vidéo, Marseille
2017 : Hors Pistes, Centre Pompidou Malaga
2017 : Centre Pompidou, Festival Hors Pistes, Paris

Projections :
VISUALCONTAINER - Milan 2018
MIFF - Mumbai 2018
NOW & AFTER'18 - Moscou 2018
Vidéoformes - Clermont Ferrand 2018
"VISUAL POETRY" - VIDEOBARDO BUENOS AIRES
Photophobia - Art Gallery of Hamilton, Canada 2018
Ecole des Beaux-arts de Tel Aviv 2019
Mandel Cultural Center, Tel Aviv, Israel 2019
National Gallery of Art Vilnius, Lituanie 2019
Čiurlionis National Museum of Art, Kaunas, Lituanie 2019

Coproduction :
Les Quinconces l'Espal, Actoral, Seconde Nature
Avec le soutien de Marfret et en partenariat avec plusieurs Instituts Français et Alliances Françaises.
Remerciements à Jean-Jacques Birgé pour les pizzicati de violoncelle